Victime d’une tempête : Comment être indemnisé ?

Dans l’urgence, évitez une aggravation

La première chose à faire est d’assurer votre sécurité et celle de votre habitation. Si votre logement a été inondé, coupez l’électricité et le gaz. Un court-circuit pourrait provoquer un incendie ou une explosion. Ne rétablissez le courant électrique qu’une fois l’installation sèche.

En cas de tempête, coupez les branches et les arbres qui menacent de s’abattre. Ne vous approchez pas des chutes de fils électriques au risque d’être électrocutée.

Ensuite, prenez les mesures pour limiter les dommages. Mettez à l’abri de l’eau tout ce que vous avez pu sauver (papiers, meubles, appareils … ). Sans oublier de prendre au préalable des photos des dégâts, procédez aux réparations sommaires nécessaires pour éviter que la pluie ne pénètre davantage dans votre maison. Par exemple, vous pouvez recouvrir d’une bâche un trou dans la toiture.

Les jours suivants, informez votre assurance

Toute personne qui a souscrit une assurance multirisque habitation, qu’elle soit propriétaire, locataire ou occupante à titre gratuit d’un logement, est couverte par au moins deux garanties : la garantie « tempête, grêle, neige » et la garantie « catastrophes naturelles».

La garantie tempête, couvre les dommages résultant de l’action du vent, de la grêle ou de la neige à condition que d’autres personnes de la même commune aient subi des dommages. En principe, vous avez cinq jours pour déclarer le sinistre à votre assureur. Toutefois, si un arrêté constatant l’état de catastrophe naturelle est publié au Journal officiel, vous disposez alors de dix jours (au lieu de cinq) à compter de sa publication pour faire cette déclaration. Mais n’attendez pas la publication d’un éventuel arrêté, celle-ci n’est pas systématique.

Parallèlement. prévenez la mairie que votre habitation a été touchée. C’est, en effet, au maire de collecter les plaintes de leurs administrés afin de constituer un dossier et de l’envoyer à la préfecture concernée, puis au ministère, qui déclenchera la procédure pour catastrophe naturelle et délimitera la zone concernée. Il est donc important de vous faire connaître.

Préparez votre dossier

Pour recevoir une indemnisation, vous devez avoir transmis à votre assureur un état estimatif de vos pertes. C’est, en effet, à vous d’apporter la preuve des dégâts que vous avez subis et une estimation de leur valeur. Décrivez les dommages (verrière brisée, toit éventré, pièces inondées, etc.) et faites une liste chiffrée des biens perdus ou endommagés (appareils électroménagers, meubles, vêtements … ). Pensez à l’accompagner de photographies de vos biens prises avant et après sinistre, des factures d’achat et éventuelles réparations. Votre compagnie peut dépêcher un expert afin de constater les dégâts et en chiffrer le montant. Attention ! Sauf si ces travaux ont un caractère d’urgence, vous ne devez pas engager de réparations, ni nettoyer parfaitement les lieux avant son passage.

En attendant l’indemnisation

Le montant de l’indemnisation dépend des conditions générales de votre contrat (exclusions, franchises), du type de garantie qui entre en jeu (tempête, catastrophe naturelle, dégât des eaux) et des biens que vous avez assurés au contrat (nombre de pièces, plafond assuré). Votre assureur va déterminer le montant des dommages et vous proposer une indemnité que vous pouvez contester.

En cas de tempête, elle sera versée dans le délai fixé par votre contrat, en général dix à trente jours après réception de votre accord. En cas de catastrophe naturelle, le délai est de trois mois à compter de la date de remise de l’état estimatif des pertes. Une avance peut être versée dans les deux mois. Il faut en retrancher la franchise.

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